Oulan-Oude et l’entrée en Mongolie
Celui qui arrive à Oulan-Oude a déjà un pied en Mongolie. Les visages s’arrondissent, les yeux se brident, les sourires s’élargissent et les traces du bouddhisme sont de plus en plus marquées. Ce n’est pas étonnant, nous sommes dans la capitale des Bouriates, une ethnie originaire de Mongolie et qui a fortement influencé cette région située au sud-est du lac Baïkal.
Ne prévoyant pas grand chose dans la ville à part les formalités administratives pour l’obtention du visa mongol, nous nous rendons au consulat dès la sortie du train de nuit, non sans admirer au passage les fontaines partiellement gelées et la plus grosse statue de la tête de Lénine du monde (d’après le Guinness des records) !
Arrivés pour l’ouverture, le consul nous accueille en personne pour nous annoncer (en français s’il vous plait) que depuis juillet 2014 nous n’avons plus besoin de visa pour les voyages de moins de 30 jours en Mongolie. Agréablement surpris par cette nouvelle, nous profitons alors des 2 jours suivants pour explorer cette ville assez agréable, aérée, et surtout moins délabrée qu’Irkoutsk, bien aidé par notre hôte couchsurfer Timur. Celui-ci profite même d’une magnifique fin d’après-midi pour nous introduire au bouddhisme depuis le temple qui domine la ville, dans une ambiance très spirituelle qui contraste fortement avec la fin de matinée passée à travers les magasins de vêtements pour nous équiper en prévision du grand froid à venir.
Nous voilà donc requinqués, prêts à tout et motivés pour notre trajet vers Oulan-Bator, aidés par une météo qui semble éviter les gelées trop violentes.
Le matin suivant, nous partons. En sortant de la ville, nous évitons la route principale bondée en passant par une piste qui nous amène d’abord tout droit à travers une zone industrielle, puis au bord de la rivière Selenge, qui alimente le Baïkal.
A partir de là la route démarre pour de bon : 3 jours de vélos intensifs entre taïga aux airs de savane, micro-villages et cols jusqu’à la ville située juste avant la frontière, Khyarta.
Le premier jour, après le ravitaillement habituel en eau de la fin d’après-midi dans un petit village, nous croisons un groupe de gamins aussi crasseux que surexcités puis campons le long des rails du transmongolien. Il passera 6 fois cette nuit.
Le lendemain midi c’est dans une yourte que nous nous restaurons, avant un col assez douloureux et une nuit quelque part dans la plaine de la Selenge.
Le 3ème jour est le plus dur, à la fois long et désagréable autant par le dénivelé que les milliers de petits moucherons qui nous harcèlent dès que nous roulons à moins de 15km/h. La récompense est au bout, nous touchons la frontière et nous remettons avec une bonne nuit d’hôtel à Khyarta.
Le lendemain matin, il est temps de quitter la Russie. Nous enfourchons nos vélos mais nous heurtons rapidement à la frontière qu’on ne peut traverser qu’à bord d’un véhicule immatriculé… Rapidement nous trouvons un minibus qui sert de passeur (et ne fait probablement que ça de sa journée). S’en suit un manège absurde pour passer 5 différentes étapes, espacées de quelques dizaines de mètres :
- contrôle des tampons d’entrée sur les visas
- fouille (très superficielle) des bagages
- tampon de sortie avec vérification que l’on correspond bien à sa photo
- vérification du tampon de sortie
- remplissage du formulaire et tampon d’entrée en Mongolie (appliqué avec minutie par le fonctionnaire sur l’une des dernières pages du passeport alors qu’il y en une dizaine de vierges avant..)
3h30 après et 1km parcouru, nous y sommes, la Mongolie est à nous. До свидания Россия (Do svidania Rossiia) ! Les a priori sur ce pays sont balayés, nous resterons vraiment impressionnés par la serviabilité et la sympathie de ceux que nous avons rencontrés, mais également par la pauvreté ambiante. Merci aux très nombreux automobilistes qui nous auront encouragés sur la route !
Après nous être restaurés de ces efforts administratifs, il ne reste que 25km à parcourir jusqu’à Sukhbaatar. Nous passons alors une soirée plus qu’agréable (et arrosée) entre le restaurant et le karaoké, partagé avec des mongols visiblement amusés par notre présence et nos performances tardives sur les rares standards anglais disponibles. Des souvenirs indélébiles !
Le lendemain matin, bien malgré nous il nous faut nous séparer de Sarah et Guillaume, une mauvaise douleur sous le genoux d’Ivan nous contraint au repos. Revenus à 2, nous prenons le bus, direction Oulan-Bator.
Oh que c’est beau! merci les amis. Plein de bisous. Sylvie
Il l’air de faire super froid !!!
Je sais pas si ce serait pas le truc le plus dur à supporter pour moi. Alors je vous envoie un stock de chaleur provençale (pendant qu’elle est encore là).
Cependant, les paysages ont l’air tellement beaux et les grands espaces apaisants. Les efforts semblent bien récompensés.
Bonne route !
Carine
Hiip la compagnie,
je suis sur que Ivan a oublié de se baigner dans le Lac Baïkal. C’est pour ça qu’il a eu mal au genou
Le froid est ton meilleur ami lorsque tu l’acceptes
Bonne route les amis continuer à vous en mettre plein les yeux. Les photos sont très bien, ça nous fait voir superficiellement votre voyage merci.
Tu penses vraiment qu’on a raté l’occasion de s’y baigner !!! Malheureusement, c’était avant que la malléole de mon genou commence à faire des siennes..
Superbe !!! quoique les lignes droites …. Mais zut de zut pour le genou qui se réveille
Continuez bien le voyage, ici dans quelques heures c’est un autre GRAND voyage qui se termine : nos kangourous seront de retour demain :-))))))))
Bises ensoleillées et étonnamment chaudes pour la saison.
Quel merveilleuse plongée mongole. On a presque envie d’en voir davantage… Bravo pour ces reportages accompagnés de textes bien appréciables pour mieux vous suivre. On pense bien à vous. Courage.
Je ne trouve pas où est-ce qu’on clique sur j’aime… Je suis perdu. C’était mieux avant.
Ivan n’oublie pas de manger ton kg quotidien de graisse d’ours afin de renforcer tes cartilages. Ca serait bête de finir sur les mains.
Votre site me permet de passer quelques minutes supplémentaires sans travailler et pour cela je vous félicite parallèlement.
Attention à ne pas trop vous brider.
Le Karaoké en Mongolie : ça c’est fait !
Les photos sont magnifiques, ça donne vraiment envie d’être avec vous.
Plein de bises, on pense à vous (veinards) !
Je vous aime ! Continuez à me régaler comme ça, vous lire ça vaut tous les magazines de toilettes CUMULES du monde (au minimum hein, car ceci est un compliment merci de vous en rendre compte) !
Merci pour la carte, chouette surprise !!
Votre serviteur M Hertz
PS Spécial Ivan : « requinqués » =D