Guilin et la route vers Yangshuo
A l’arrivée du train à Guilin, il est 5h30 du matin. Pour patienter jusqu’à l’ouverture du guichet nous permettant de récupérer nos vélos, nous tentons un petit-déjeuner dans un restaurant proche de la gare et n’y trouvons que des assiettes de riz aux légumes pimentés. Une autre manière de se réveiller !
Nous renonçons à attendre nos vélos quand nous apprenons que le guichet ouvrira finalement une heure plus tard que prévu, et allons poser nos affaires dans une auberge. Celle-ci disposant d’un accès au toit, nous montons admirer les reliefs voisins sous la lumière d’une belle éclaircie.
Les prévisions météo n’étant pas fameuses pour les jours suivants, nous profitons au maximum du soleil pour nous promener dans la ville, après avoir retrouvé Caroline.
Notre tentative de renouvellement des visas au PSB de la ville est rapidement reportée car ils sont fermés le samedi. Nous nous consolons en allant récupérer nos montures, qui sont intactes à l’exclusion d’un entaille dans une selle et de la pointe en caoutchouc des béquilles (leur évitant de s’enfoncer dans les sols meubles) disparues.
Le soir venu, direction le marché de nuit, sorte de version miniature de celui de Pékin. Au passage, les deux grandes pagodes de la ville (dont la seule au monde avec un ascenseur) sont joliment éclairées au travers des lacs entourant le centre-ville.
Le lendemain, nous gravissons le seul pic gratuit des abords de la ville. Malgré la grisaille ambiante, le paysage vaut la petite séance de vertige de la fin de la montée. La ville se faufile entre les dunes karstiques jusqu’à perte de vue.
Heureusement que l’astuce concernant cette colline « Laoren » nous a été donnée par un voyageur, car les chinois ont la fâcheuse tendance de transformer tout le potentiel touristique en attractions payantes, enlevant toute magie par la même occasion. Si l’on ne veut pas payer, on ne peut accéder à presque rien.
Au retour, nous préparons notre départ du lendemain en direction de Yangshuo, la ville située au cœur de cet enchevêtrement de reliefs surnaturels et de rivières. Nous choisissons de passer par une petite route légèrement montagneuse nous faisant d’abord passer par Xingping, village apparemment plus préservé du tourisme de masse. Caroline nous suit dans cette nouvelle aventure.
Une fois notre dossier de renouvellement des visas déposé, nous sortons de la ville et découvrons la campagne chinoise.
Au niveau de la bifurcation avec la route secondaire, il est temps de manger. Étant bien incapables de parler avec les femmes présentes à l’entrée de ce qui semble être un restaurant, nous lui montrons les volailles qui gambadent dans le poulailler et lui faisons signe de nous préparer ce qu’elle veut. Ni une ni deux, elle saisit un poulet et l’égorge dans l’instant, pendant que nous nous installons.
Le résultat n’est pas à la hauteur de nos attentes. Nous nous essayons pour la première fois au « hot pot », bouillon dans lequel différents ingrédients sont mis à cuire. Dans ce cas, nous n’avons droit qu’au mauvais morceaux d’articulations du poulet, ainsi qu’à un bol de son sang frais et quelques feuilles de verdure.
Blague à part, cela laisse un sentiment d’étrange de chercher dans le même temps produits locaux et «Made in China».
Nous poursuivons notre chemin à travers champs sous une fine bruine qui rend boueuse toutes les sections de piste qui entrecoupent la route.
Rapidement, nous longeons la rivière et il n’y a plus que de la piste, sauf quand nous grimpons de raides lacets nous connectant avec une route en construction située sur les hauteurs.
A partir de là, le paysage s’élargit malgré la brume, dans une ambiance mystique. Nous alternons entre route flambant neuve et vide dont des ouvriers cimentent parfois les abords, et sections de piste aussi défoncées que boueuses avec des portions rognées à la hâte sur la montagne et parfois peu stabilisées.
Nous manquons même à quelques minutes près un éboulement qui vient bloquer tout trafic, sauf pour les 2 roues fort heureusement. Le grand karma est avec nous !
En début de soirée, nous ne sommes pas encore arrivés. Les journées sont décidément trop courtes ! Nous roulons les derniers kilomètres à la lueur de nos lampes, jusqu’à rejoindre Xingping et l’une de ses auberges.
Au petit matin, le taux d’humidité est à son maximum, et les affaires mises à sécher sont encore plus mouillées que la veille. Nous prenons notre petit-déjeuner sur le toit de l’auberge et profitons d’être enfin réellement au milieu des pics caractéristiques de la région.
Après avoir attendu pendant toute la matinée que la pluie soit lasse de tomber, nous terminons notre route jusqu’à Yangshuo où nous avons rendez-vous avec une couchsurfeuse un peu particulière (voir futur article sur Yangshuo). Au passage, nous avons droit à un échantillon des différents arbres fruitiers locaux qui bordent la route.
Paysages étonnants ! Belle découverte !
Ici c’est humide… trempé… inondé… mais pas moite
Bises
Ivan on voit effectivement que tu as bien profité du soleil, t’es tout bronzé!
my ho my,
ça monte dare dare,
ca a l’air si humide,
mais quelle beauté du paysage !!
fais gaffe ma Camille quand tu escalades des montagnes, tu me fous la trouille !!
et arrête d’ouvrir des succursales à travers toute la Chine !!!
;-))
des gros bisous aux aventuriers !
et coucou à Caroline qui a l’air d’être de toutes vos pérégrinations,
de beaux liens qui se tissent irrémédiablement….
XXXXX
Ah, mais le nez de Camille va mieux !
Quels paysages époustouflants que je n’imaginais pas en Chine…. en fait je ne me suis jamais documentée, je n’ai jamais été attirée par la Chine mais là… quand je vois vos magnifiques photos je reconnais que c’est LE voyage à faire!
Bim ! C’est fou cette ville et ces reliefs ! Des bisous