La belle Luang Prabang
Arrivés à Luang Prabang à l’heure du déjeuner, le centre-ville nous tape immédiatement dans l’œil.
Avant de filer au consulat vietnamien, nous prenons le temps de nous installer dans l’auberge Jaliya (conseillée par un cyclotouriste croisé sur la route). Dotée d’une petite cour intérieure avec tables et chaises, et des services indispensables à tout voyageur à deux roues (place pour les vélos, douche, service de lessive) nous sommes heureux de nous y poser pour les quelques jours suivants.
L’obtention du visa vietnamien est une formalité et nous nous débarrassons de cette tâche rapidement. Il faut cependant déterminer une date d’entrée sur le territoire, ce qui nous oblige à planifier la suite.
Nous prévoyons de remonter en bus jusqu’à Oudomxay (l’intersection vers le Vietnam), car nous ne voulons pas perdre deux jours à transpirer pour parcourir cette section une nouvelle fois, connaissant l’état de la piste, le dénivelé et surtout ce qui nous attend ensuite.
Luang Prabang est très prisée des touristes et l’on comprend aisément pourquoi. Les habitants parlent souvent anglais et presque encore plus fréquemment français.
Les rues sont propres, la végétations est splendide et les bâtiments aux allures coloniales sont bien entretenus.
Les traces françaises sont très présentes sur les bâtiments et dans la vie courante. On observe même assez fréquemment des laotiens jouer à la pétanque sur des terrains qu’un marseillais homologuerait sans peine.
Les deux rivières qui entourent la ville lui donnent un charme indéniable et aide probablement un peu à supporter le soleil de plomb.
Littéralement à chaque coin de rue nous croisons des temples magnifiques aux dorures étincelantes et à l’intérieur paisible, frais et encensé.
Il y a une autre raison pour laquelle les français se plaisent à Luang Prabang : les baguettes. Après tout ce chemin, nous retrouvons du pain correct ! Des stands de sandwichs s’étalent du matin au soir dans la rue principale (ce qui permettra enfin quelques pique-nique décents), côte à côte avec ceux proposant de délicieux jus de fruits frais.
La connexion internet n’est pas toujours performante à l’auberge, Camille se dévoue donc pour un gommage de pied dans un salon avec wifi pendant qu’Ivan se met au boulot.
Nous rencontrons un couple de cyclistes suisses en tour du monde et gravissons ensemble la colline centrale pour apprécier la vue sur la ville.
C’est également l’occasion de regarder le soleil se coucher sur la vallée du Mékong.
La nuit tombée, la rue s’est intégralement recouverte de stands de châles, broderies et souvenirs en tous genres. Ivan se fait un plaisir de négocier le moindre achat.
Le lendemain nous partons à huit roues en direction du Sud-Ouest. A 30 km de là se trouvent les cascades de Kuang Si.
Nous grimpons quelques dizaines de mètres pour dominer la plus haute cascade et savourons nos sandwichs, attablés au milieu d’arbres aux troncs incompréhensibles.
L’environnement nous rappelle fortement le Var et la cascade de Brue-Auriac, mais en beaucoup plus gros et grand. Idéales pour se rafraîchir lors d’une journée trop chaude, nous piquons une tête et apprécions les remous que le gros débit génère.
Nous passons, au retour des cascades, par une réserve d’ours à collier très occupés à se chamailler pour la meilleure place dans le hamac.
Nous avons également la chance de découvrir un musée des papillons ouvert seulement quelques mois auparavant. Même si la saison n’est pas la meilleure, nous y observons de petites merveilles (ici photographiées par Sébastien, faute de batterie sur notre appareil).
Un bassin de poisson grignoteurs de peau est également à disposition gratuitement dans la serre.
Le retour se fait aussi bien que l’aller. Nous méritons tout de même notre buffet délicieux à 1,5 euros dans la rue adjacente au marché de nuit.
Le principe : sélectionner un stand, puis remplir autant que possible son gros bol avec les plats proposés, puis faire réchauffer à la poêle (une pour chaque stand, merci de bien vouloir patienter) et enfin s’asseoir à la table que l’on vous indique. Pas à côté, c’est au voisin et l’on pourrait croire qu’il a plus de succès.
Le repas est animé, et nous échangeons beaucoup avec un groupe de cyclistes qui se retrouvaient tous justement ce jour-là. On nous apprend que le Vietnam et le Cambodge ne sont pas forcément des plus agréables à parcourir à vélo. Cela nous réconforte, l’idée de quitter nos compagnons étant difficile.
Nous terminons la soirée par une petite bouteille de vin chilien pas trop mauvaise avant de rentrer.
La journée du lendemain est passée à flâner en ville pour préparer la suite, sans que nous ne parvenions à nous lasser du décor. Nous finissons par préparer nos affaires pour le levé matinal du jour suivant, direction la gare routière.
La plante paradoxale est probablement une euphorbe, même famille que l’hévéa, souvent confondu avec un cactus. Lorsque vous arrachez une épine, de la sève, souvent blanche et toxique s’en écoulera.
Celle-ci ressemble à euphorbia milii (couronne du Christ) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Euphorbia_milii
http://www.cactuspro.com/photos/Euphorbiaceae/Euphorbia/milii/1270.html
Bonne année 2015 et continuez de nous faire rêver, la liste de nos destinations de vacances s’allonge !!!
Peut-être est-ce un Dodonaea viscosa, la fleur paradoxale
Ah je n’avais point vu la réponse de CLément