La défaite de Diên Biên Phu
La première journée à Diên Biên Phu est consacrée au repos. Nous avons fournis de beaux efforts les jours précédents et la fièvre de Camille n’est pas encore passée.
A la mi-journée, nous sortons un peu de notre hôtel pour nous aérer, avec l’intention de visiter les vestiges de la fameuse bataille qui sonna la fin de la présence française en Indochine.
Nous sommes surpris de trouver le musée de la ville absolument désert mais avec tout en place, comme s’il avait été abandonné dans un mouvement de panique. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de quelque chose d’assez typique pendant la pause déjeuner des vietnamiens.
Nous nous rabattons sur la colline A1 (appelée « Eliane » par les français), point stratégique de la ville dans lequel le système de tranchées a été conservé.
Nous y croisons un couple de quinquagénaires allemands fort sympathiques. En plus d’être pleins de conseils sur la suite de notre voyage, ils se dirigent vers le Laos et sont d’accord pour échanger les Kip laotiens qui nous restent contre des Dong vietnamiens.
En leur compagnie nous allons dîner dans un sympathique et discret restaurant végétalien, tenu par une petite famille. Il est pratiquement indétectable au milieu du reste car il ressemble plus à un magasin ou à l’entrée d’une maison qu’autre chose.
Le lendemain Camille va mieux, nous faisons quelques courses et préparons la suite du voyage vers le Nord-Ouest du pays et ses montagnes. Nous prévoyons d’aller en bus jusqu’à un petit village situé en altitude, pour éviter une section de la route en très mauvais état et dont la réputation est assez terrifiante.
En début de soirée, la fièvre de Camille reprend. Ce côté cyclique nous fait immédiatement penser au paludisme. Nous avions arrêté de prendre le préventif quelques jours auparavant l’associant, entre autre, à des troubles digestifs inhabituels.
Nous annulons immédiatement nos plans et nous faisons amener par la famille qui gère notre hôtel jusqu’à l’hôpital de la ville. Les difficultés commencent quand nous réalisons qu’il s’agit d’un petit établissement et qu’aucun médecin ne parle anglais.
Après quelques heures d’attente pendant lesquelles des infirmiers fourmillent inutilement autour de nous, un test sanguin est effectué et écarte le paludisme. Camille est néanmoins hospitalisée pour la nuit car elle est assez faible, et nous passons tous deux une mauvaise nuit sur place.
Après beaucoup d’incompréhensions, nous réussissons à sortir le lendemain. Nous restons perplexes quand la note de tous les tests et de la nuit passée tombe à moins de 30€. D’après ce que nous avons pu en comprendre, il ne s’agissait finalement que d’une vilaine tourista de catégorie supérieure.
Nous décidons alors de prendre un bus de nuit pour Hanoï et d’y attendre tranquillement nos amis qui nous y rejoignent peu après. A peine arrivés à la gare routière nous sommes littéralement pris d’assauts par les rabatteurs des différents bus, et c’est le premier qui prononce « bikes for free » (« gratuit pour les vélos ») qui emporte la mise.
Ce que c’est inquiétant de te voir allongé sur ce petit lit Camille !
On avait dit : bonne année et surtout BONNE SANTÉ !
Je te souhaite de vite te remettre et à Ivan de ne pas choper la même chose.
Merci encore pour ces articles dépaysants.
Carine
Rhhhôôô ma ptite Poulette!! j’espère que tu vas mieux et que tu as bien repris des forces! plein de bisous!!
haaa ma Camille !!!
c’est flippant de te voir dans cet état, envoie des news, please !!!!
on pense beaucoup à toi…
des gros bisous