La faim de Pékin

De retour à Pékin, nous reprenons notre train-train entre balades plus ou moins touristiques et découvertes culinaires. Nous délaissons quelque temps nos vélos pour découvrir le métro, d’une clarté et modernité surprenante.

Un matin de temps pollué, nous nous levons tôt pour visiter la Cité Interdite (attraction touristique phare) en espérant ainsi éviter le plus gros du monde. Malgré cela elle est bondée, et nous mettons un bon quart d’heure à passer le barrage sécurité qui la sépare de la place Tian’anmen. Une fois entrés, nous trouvons rapidement refuge dans une très belle galerie de céramiques, seule épargnée de la foule car un peu à l’écart des autoroutes de touristes.

Nous ne pouvons cependant pas les éviter pour franchir les différentes portes, et profitons tout de même du reste de la visite.

Nous finissons par le Nord de la Cité et ses anciens quartiers d’habitation. Une partie plutôt sympathique, pleine de petites ruelles étroites dans lesquelles on imagine aisément la vie qui a pu s’y dérouler. La sortie par le Jardin nous offre quelques dernière petites perles.

Pour nous remettre de nos émotions, nous prenons un peu de hauteur en gravissant la colline du parc voisin (et point culminant de la ville, entièrement artificiel). La vue sur la Cité, couverte par la brume, nous donne un bel aperçu de l’étalement de la ville.

Les jours suivants, nous flânons dans les petites rues qui ne cessent de nous surprendre. Une fois c’est un poème peint à l’eau sur la chaussée, une autre un petit marché de fruits et légumes inconnus. Quel plaisir de se perdre dans une ville aussi riche en découvertes et où l’on se sent en sécurité à toute heure !

Nous concluons par une promenade dans les allées du Temple du Ciel, sous une fine bruine, en grignotant quelques marrons chauds achetés au passage.

Lors de l’achat de nos billets de train pour Shanghai, nous apprenons qu’il est impossible de prendre nos vélos dans le train (étant donné le peu d’espace disponible pour les bagages). C’est notre auberge qui nous assiste alors pour planifier l’expédition. La veille de notre départ, les vélos prennent un train qui les livrera peu avant notre arrivée.

Les auberges de jeunesse pékinoises

Nous avons testé 4 auberges différentes dans l’hyper-centre de la ville. La plus mauvaise, ancienne prison reconvertie entre temps en usine d’artillerie, mériterait que l’on ne cite pas son nom (P. Loft) bien qu’elle figure en bonne place dans les guides de voyage.

La meilleure, le Dragon King, a vraiment tout pour elle pour un rapport qualité/prix excellent : l’ambiance, l’accueil de l’équipe (qui connaît le prénom de tous les occupants), le bar animé, la propreté et l’ensemble des services.

Au départ, nous avions prévu de rester 3 ou 4 jours à Pékin, en transit. Nous y serons restés plus d’une semaine et partons presque frustrés ! C’est chargés de tous nos bagages et par un métro bondé que nous rejoignons la gare en partance pour Shanghai, avec l’aide des pékinois pour nous aider à nous incruster dans les rames.