La grande route du Nord
Après notre retour de Kalbarri, nous sommes à nouveau sur Perth pour quelques jours. Un ami travaillant au Nord-Ouest de l’Australie nous annonce alors qu’il peut transmettre son travail à Ivan. La seule condition : il faut arriver le plus vite possible.
La saison apicole étant terminée, nous prenons sans attendre la route vers Port Hedland, ville minière située à 1800 kilomètres plus au Nord. Nous laissons sur la côte Ouest les points d’intérêts que nous avions prévu de visiter pour passer par l’intérieur des terres et ses longues routes désertes.
Quelques sites légèrement notables ponctuent tout de même le trajet, comme les blocs du site des Granites.
Il nous faut deux journées de conduite en continu pour arriver à bon port, ne nous arrêtant que pour déjeuner. Les routes sont typiques de ce que l’on imaginait du pays que les australiens appellent « down under » (en bas en dessous). La terre est rouge, la végétation basse et sèche et le relief inexistant.
Les kilomètres défilent et sont rythmés par les carcasses des animaux renversés par les fameux « road trains » (trains de route). Ces camions de plusieurs remorques et presque quatre-vingt roues font parfois plus de cinquante mètres de long et sont connus pour ne pas pouvoir s’arrêter quand un imprévu survient sur leur chemin.
Les malheureux sont pour la plupart du temps des kangourous, mais également des troupeaux de vaches s’aventurant un peu loin de leur pâturage. Dès que le soleil décline, de majestueux aigles se régalent de ces accidents. Pour nous c’est le moment de trouver un endroit où nous arrêter car il est trop dangereux de conduire de nuit.
Les stations d’essences sont séparées de centaines de kilomètres et nous faisons en sorte de faire le plein à chacune d’elle. Elle sont parfois assez rudimentaires.
Les pistes d’accès aux sites miniers commencent à se succéder alors que nous passons le 26ème parallèle puis le tropique du capricorne.
Lorsque nous traversons un petit coin du grand parc national Karijini, nous sommes vraiment surpris par la beauté des lieux. Considéré comme l’un des joyaux de l’Ouest, parfois même comme l’une des plus belles choses à voir en Australie, nous le mettons définitivement au menu du trajet retour vers Perth.
A l’arrivée, nous emménageons dans une caravane installée dans le jardin d’une maison. La situation est temporaire, le temps que l’un des colocataires français rentre au pays et libère sa chambre.
Nous faisons alors la connaissance de chacun des occupants des lieux, notamment une petite rescapée accueillie le temps d’être assez grande pour vivre à nouveau dans le bush.
Dès le lendemain, il est temps de se mettre au travail.
Suspens !! Même si je connais la suite
Vous avez l’art de raconter…
C’est Camille qui a cousu le porte kangourou ?
Milbees !