Le caillou kanak
Il fait 35°C à l’arrivée sur l’aéroport de Nouméa sur « le caillou » (la Nouvelle-Calédonie selon les locaux). Après de chaleureuses retrouvailles avec la famille d’Ivan, nous filons barboter dans une rivière à peine moins chaude.
Le lendemain, nous retrouvons Cyril un ami d’Ivan en mission à Nouméa. Du haut de son appartement de fonction il nous fait découvrir la Baie des Citrons, joli aperçu d’une île paradisiaque.
Après un petit rafraîchissement en bord de mer, nous roulons jusqu’à la province Nord de la Grande Terre (l’île principale) et le village de Pouembout où nous nous installons.
Pendant les jours suivants nous prenons doucement nos repères et visitons les alentours, guidés par la tante Marie. Petit à petit nous découvrons l’héritage culturel kanak et ses fameuses cases.
La floraison des majestueux flamboyants annonce les vacances d’été de ce côté de l’hémisphère. Nous arrivons donc au coeur des fêtes et évènements de fin d’année.
La ville voisine de Koné accueille à ce propos un festival qui nous permet de constater les efforts intenses des anciens pour faire perdurer leur culture.
Entre les villes et villages se trouvent des communautés appelées tribus qui participent également aux évènements. Les visiter permet d’assister à la lente et émouvante réconciliation entre kanaks et français.
Au milieu des pins colonnaires caractéristiques de l’île, ce sont des endroits idéaux pour observer les incroyables fruitiers croulant sous les litchis, mangues, noix de coco, tamarins, pommes kanak, etc…
Le coco
La noix de coco est un aliment extraordinaire, qui permet à la fois de s’hydrater, se nourrir et construire. Les cocotiers sont omniprésents en Nouvelle-Calédonie (où ils symbolisent la femme) et leurs noix sont consommées sous toutes leurs formes (vertes, sèches et germées).
Pour la consommer sèche, il faut d’abord enlever la bourre, l’enveloppe fibreuse très coriace qui entoure la noix
Après moult efforts, on obtient le fruit telle qu’on le connait habituellement en métropole.
Quelques coups de machette bien placés et l’on fend la noix en deux, libérant l’eau de coco.
On peut alors la consommer telle quelle, à la fois juteuse et croustillante.
Une alternative consiste à la râper à l’aide d’un outil spécifique, généralement fixé sur un tabouret.
On peut alors la presser pour en extraire le lait de coco, très utile en cuisine.
Le rythme est globalement très détendu ce qui laisse le temps à tout types d’activités depuis longtemps délaissées.
Pour participer aux nombreux évènements organisés à l’occasion de la COP21 à Paris, nous partons gravir la montagne permettant d’apercevoir la mangrove du fameux coeur de Voh, rendu célèbre par Yann Arthus Bertrand.
La vue est superbe et l’on aperçoit au loin la longue barrière de corail qui entoure l’île et délimite le plus grand lagon de la planète. En contrepartie l’impact de l’extraction du nickel est bien visible, scarifiant le paysage et les montagnes.
Quelques jours plus tard, c’est guidé par l’un des cousins que nous partons en direction de la côte Est. Après avoir traversé la chaîne de montagne qui sépare les deux côtes, nous arrivons à Poindimié.
Le programme ne change que peu entre balades, baignades et paysages. L’environnement nous rappelle beaucoup le Laos avec sa chaleur, ses rivières et ses fruits achetés au bord de l’unique route qui traverse tribus et villages.
Après une séance de pêche matinale, l’arrêt suivant est à Hienghène où la fameuse poule couve toujours.
La boucle prévue nous fait finalement rejoindre la côte Ouest et Koumac où nous faisons une dernière halte pour visiter les grottes. Les banians (immenses arbres étrangleurs projetant leurs racines par le haut) ont pris possession des lieux.
La ruche kényane
Au milieu de nos rencontres nous croisons l’apiculteur de Koné qui réveille notre passion pour les abeilles.
Nous décidons alors de construire une ruche sur un modèle très accessible, la ruche kényane.
Pendant que Camille s’occupe avec de la couture, les garçons sont au bricolage avec les chutes de bois disponibles.
Une fois le berceau assemblé, il faut créer des barrettes et y fixer une petite bande de cire.
On place alors les barrettes alignées les unes à côté des autres pour que les abeilles construisent leurs rayons en dessous, dans le berceau.
On perce des entrées dans le flanc, fermées au besoin par des bouchons de liège.
Il ne restera plus qu’à faire un toit pour l’abriter des intempéries et l’isoler des fortes chaleurs.
Pour nous gâter un peu plus encore, la petite famille nous emmène à la plage de Poé pour quelques jours. Entre siestes et jeux nous trouvons tout de même le temps pour quelques baignades avec des raies, coraux, poissons clown et autres curiosités aquatiques.
L’île n’est pas épargnée par les projets délirants en bord de mer, comme l’énorme hôtel du domaine de Deva inspiré autant par les cases que par l’opéra de Sydney.
En fin de séjour il est temps de faire une étape avec Pascal dans un bar à kava, fréquenté par les locaux après le travail. Cette boisson apaisante issue d’une racine du Vanuatu rythme délicatement la soirée.
Nous entamons enfin la route du retour vers Nouméa, en faisant étape chez famille et amis, rivières et forêts.
Après les adieux sur la terre ferme, c’est depuis les airs que nous disons au revoir à la barrière de corail et partons vers une dernière aventure en Nouvelle-Zélande.
Ouaou ! superbe ! On vous attend avec impatience ! Affectueusement. Mum
Tu es levée bien tôt !
Belles vacances !
Voir ces photos de bon matin, pas encore tout à fait réveillée, ça met de bonne humeur ! Merci
Vivement vos aventures en Nouvelle Zélande !
Bises
Hello les amis, quel environnement splendide! Je suis heureuse de vous retrouver après tout ce temps, vos photos sont une fenêtre ouverte sur ce monde magnifique, merci, ce matin il fait froid ici, c’est gris et vous voir si beaux dans cette nature entourés de tous ces gens qui ont l’air si libres de vivre, c’est exaltant! mais qu’est ce que je fais là?
Je vous embrasse très fort.
J’aime bien le coeur de veau !
Ah la NC, vite que j’y retourne ! Mais la c’est bientôt le départ pour le Congo ^^
Bise à vous deux
Génial cette petite ruche !
Ca a du vous faire du bien cette petite pause famille, sans parler de ces paysages toujours plus fous…
des bisous plein plein !