UB (Oulan-Bator pour les initiés)
Depuis Sukhbaatar près de la frontière, un premier bus nous conduit à Darkhan. Située à 200km au Nord d’Oulan-Bator, cette ville de taille correcte bénéficie d’un cadre confortable, sans les désavantages de sa grande sœur la capitale.
Un second bus nous emmène ensuite jusqu’à Oulan-Bator, par une route dont certaines sections sont en travaux et donc remplacées par une myriade de pistes parallèles. C’est en soit une expérience à vivre : un gros véhicule contenant 50 personnes, roulant à toute allure sur des pistes défoncées au milieu d’une circulation importante et d’un dense brouillard de poussière, où tout le monde se double par tous les côtés et roule à contre-sens.
Chacun signale cependant sa présence ou le fait qu’il double en klaxonnant à tout va, ce qui ajoute un peu de piment. Une fois que la nuit tombe, la situation devient absurde : le chauffeur ne voit plus rien, la buée et l’obscurité s’étant ajoutés au reste du cocktail, mais il ne ralentit pas pour autant… Il doit probablement être équipé d’un sonar.
Quoi qu’il en soit, nous arrivons à Oulan-Bator dans la gare routière située à 5km à l’Ouest du centre. Il nous faut donc rouler de nuit sur l’immense Peace Avenue (qui traverse toute la ville d’Ouest en Est) jusqu’à chez notre hôte du réseau Warmshower.
Pour ceux qui ne connaissent pas Warmshower (comme nous il y a 3 semaines avant de rencontrer Guillaume & Sarah), il s’agit d’un équivalent du Couchsurfing mais spécialisé pour les cyclo-randonneurs. Pour ceux qui ne connaissent pas le Couchsurfing, je suis navré de vous annoncer que vous êtes à la rue !
Nous faisons alors la connaissance de Fridtjof van der Harst, un hollandais aux touches d’ancien hippie qui vit en Mongolie depuis un bail et connaît donc très bien le pays à la fois dans sa géographie que dans ses particularités et difficultés. Pour couronner le tout, c’est un passionné sans bornes des yourtes, dont il maitrise autant l’histoire que les techniques de construction. Il prétend même les connaitre mieux que les mongols eux-mêmes, qui n’ont ni le temps ni l’envie de les étudier.
Il en fait d’ailleurs fabriquer sur place pour les exporter ensuite vers l’Europe. Si vous êtes intéressés : Euro-yurts. Pour notre part, une fois les préjugés surmontés, c’est un type d’habitat aux nombreux avantages qui attise notre curiosité. A tester ?
Froit est marié avec une mongole au caractère bien trempé (typique en Mongolie où c’est le modèle matriarcal qui domine), ce qui ajoute à l’immersion. Ceci dit, petite aparté pour les lecteurs de sexe masculin : les femmes mongoles sont d’une beauté impressionnante, qui rétrograde facilement les suédoises et autres russes… Seules les françaises restent indétrônables !
Pour en revenir au sujet, Oulan-Bator c’est le tiers-monde, et cela ne va pas en s’arrangeant. Les trois-quarts des habitants n’ont pas l’eau courante et font leurs besoins dans un trou sur leur terrain. L’inflation est foudroyante, les plus pauvres vivent dans des yourtes intercalées partout entre les bâtiments en dur, et tout ce beau monde se chauffe individuellement au charbon pendant l’hiver (qui atteint allègrement les -30°C) ce qui offre à la ville un placement dans le TOP3 des villes les plus polluées du Monde. Attirant, non ? Cela ne l’empêche pourtant pas de grossir continuellement. Pour autant il y a du wifi partout, même dans la rue, et les 4×4 rutilants sont omniprésents (et prioritaires dans toutes les situations).
Froit est d’une aide précieuse dans les jours qui suivent. Non seulement il nous héberge, mais il nous aide également dans le montage de nos dossiers pour le visa chinois et nous explique où trouver de l’eau, des douches, une laverie et le reste des services nécessaires en ville. Il fait également un bon guide touristique pour parvenir à nous organiser en Mongolie à cette période de l’année, qui n’est pas des plus propices au tourisme.
Dans un premier temps, nos hôtes nous proposent d’aller passer quelques jours chez un couple d’amis qui vivent perdus avec leur bétail dans une yourte à l’Ouest d’UB. Évidemment, nous acceptons.
Bonjour ! Toujours super de vous lire. Je ne connaissais pas les warmshowers, n’étant pas une adepte du deux roues. En revanche, pour ce qui est des yourtes, je suis assez calée car le fils de mon amie Flo a adopté ce mode d’habitat ….. en Bretagne et s’y trouve très confortable et pour pas cher. Il fabrique lui -même des yourtes pour qui n’en veut.
Des nouvelles du genou d’Ivan ?
Bises d’automne
Marie
super la photos des enfants! Merci!