L’étincelante Shanghai
Arrivés à Shanghai, nous sortons de notre train aux étranges allures de TGV, sauf que celui-ci à un déplacement parfois si doux qu’on ne sent presque rien, comme sur un coussin d’air.
Une fois hors de cette immense gare, nous nous dirigeons vers le comptoir de la compagnie China Railway Express afin de récupérer nos vélos, partis de Pékin par un train différent.
Mauvaise surprise quand, au bout d’un quart d’heure de baragouinage, on nous annonce qu’ils ne sont jamais partis et sont toujours dans la capitale ! Ils pourraient à priori arriver sous 3 à 4 jours.
Nous quittons alors la gare en taxi, un peu dépités, pour aller nous installer chez notre amie Laurence qui vit au 18ème étage d’une grande tour au Sud-Ouest du centre-ville. Le confort qui nous y attend et la chaleur d’un environnement familier nous détend. C’était une étape attendue à mi-chemin du voyage.
Deux heures plus tard, un coup de téléphone nous avertit que nos vélos étaient en fait bien arrivés à Shanghai depuis le matin. Le système informatique n’était simplement pas à jour. Une belle chinoiserie comme on les aime !
Rassurés, un aller-retour à la gare s’impose pour les récupérer. Nous goûtons alors pour la première fois à la ville depuis l’extérieur d’un taxi, et sentons tout de suite la différence avec Pékin. C’est une vraie mégapole : les buildings sont omniprésents, la verdure parait plus rare et artificielle. Tout est très haut, très gros et nous nous sentons vite écrasés.
C’est en nous promenant dans la concession française que Laurence et Florent nous font découvrir les côtés charmants et cachés de la ville : allées bordées de platanes (qui ne manquent pas de nous rappeler notre Provence), maisonnettes et villas avec leurs beaux jardins ainsi qu’un très joli marché des antiquités (fausses pour la plupart).
La journée du lendemain est consacrée au montage du dossier de renouvellement de nos visas (voir le futur article). Au milieu des aller-retours, nous profitons de la pause déjeuner des fonctionnaires pour gouter à des « hand-pulled noodles » (nouilles étirées à la main) et visiter un mémorial voisin.
Les jours suivants, nous profitons d’un endroit calme pour préparer la suite de notre itinéraire. L’une recense les étapes à venir, l’autre s’attelle à la recherche d’un bateau pour la traversée jusqu’à l’Australie (car il faut s’y prendre relativement à l’avance).
Une fin de journée claire, nous craquons tout de même et nous accordons l’une des attractions les plus prisées de la ville : la montée au 94ème étage du « Décapsuleur », l’une des plus hautes tours de la fameuse skyline de Shanghai.
Le quartier d’affaire dans lequel elle se trouve s’appelle Pudong, et est l’équivalent de la City londonienne. Il est constellée d’immenses gratte-ciels plus hauts les uns que les autres (le dernier, encore en construction, atteindra les 632 mètres avec non moins de 127 étages).
Parmi toutes ces concurrents à la hauteur, nous attribuons la palme de l’esthétique à la Pearl Tower qui, une fois éclairée, porte très bien son nom.
La vue depuis le haut du « Décapsuleur » est impressionnante. La nuit tombée, tout s’éclaire et la faible pollution nous permet de voir jusqu’au bout de la ville, d’une densité incroyable.
En repartant, nous traversons la rivière à bord d’un petit ferry et longeons le Bund, connu pour ses bâtiment à l’architecture européenne, héritage de la période coloniale.
Depuis le Bund, nous nous trouvons face à la vue la plus connue de la ville, Pudong de nuit.
Sur le chemin du retour, nous passons par les principales rues commerçantes fortement animées.
Le lendemain, nous profitons de la présence d’un bon magasin de sport pour remplacer notre sac à dos de petite capacité par un plus gros, en prévision de la transition depuis le mode cycliste vers le mode randonneur.
Nous visitons un petit temple accompagné d’une jolie pagode. L’endroit est agréable car il y a moins de touristes que de croyants.
Pour terminer la journée, nous retournons à la gare expédier nos vélos et allons diner à 4 dans un bon restaurant japonais qui a le malheur de proposer une formule à volonté.
Pour notre dernier jour à Shanghai, nous visitons le jardin Yuyuan avant de préparer notre départ.
Le lendemain, c’est par la gare Sud de Shanghai, en forme d’engin spatial, que nous prenons le train pour Guillin et ses paysages karstiques surréels.
Malgré la durée du trajet (20h), et pour limiter les frais, nous avons pris des billets en « hard seat », soit sans couchettes. L’expérience vaut d’être vécue, le wagon est une véritable foire dont nous sommes parfois l’attraction (les chinois étant fascinés par les étrangers). La nuit promet d’être longue.
C’était vraiment chouette de vous faire découvrir une partie de Shanghai. On peut dire merci à Flo pour nous avoir guidés, comme vous avez pu le voir, il ne faut pas compter sur moi…
J’espère que tout se passe bien et que vous êtes bien arrivés au Laos, j’ai hâte de voir les photos!
Bises à tous les deux!
Coucou !
vous avez l’air bien moins emballés par Shanghai que par Pékin. En tout cas les gratte-ciel (grattes-ciel ?) valent le coup d’oeil.
Bîz au banon et au rosé de Provence
Bon courage pour le trajet ! Hâte de lire la suite
ps : Le train pour Shanghaï a un petit profil d’ornitorynque non?
Waouuuu ! Vous n’en finissez pas de nous en mettre plein la vue ! Et je ne m’attarderais pas sur ces photos de plats qui sont complètement obscènes, je ne veux plus rien avaler si ça n’as pas une odeur d’huile de sésame
Sinon vous êtes les plus beaux, et j’ai hâte de voir/lire la suite!
Je vous recommanderais bien de ne pas arrêter de faire les reporters itinérants jusqu’à la fin de mes études pour pouvoir continuer à voyager par procuration mais viendra un moment ou vous me manquerez trop. (SURTOUT CAMILLE)
Merci, encore merci, c’est un vrai feuilleton! J’en veux encore, Je suis accro!
Mille bisous aux baroudeurs.
Les fausses antiquités, c’est comme chez nous, fabriquées en Chine !
C’est vraiment un plaisir de vous suivre ainsi. On a hâte à chaque fois, de suivre la prochaine étape. Ce doit être absolument merveilleux ! Je m’étonne quand même du peu de galères que vous rencontrez. En général, dans ce type d’épopée, il arrive des trucs invraisemblables. Parlez nous-en, on est tellement accros ! Encore bravo ! Et bonne continuation.
cool de voir Laurence ! j’ai eu de ses nouvelles par son frere le mois dernier. dis donc ivan, t’as du perdre 3kg en te rasant, non ?! des bisous mes kikis