Vignobles et paysages de l’île du Sud
Le jour du départ nous passons récupérer Matis (le cousin kanak d’Ivan) à l’aéroport avant de rouler jusque tard dans la nuit vers la pointe méridionale de l’île du Nord.
Nous nous réveillons dans le sympathique décors du camping isolé dans lequel nous avions planté les tentes. Il ne reste alors que peu de route jusqu’à Martinborough, premier arrêt pour une dégustation de vins.
Après avoir gouté à différents domaines, nous finissons la journée à Wellington, la capitale administrative, et son fameux musée national Te Papa.
Celui-ci accueille de nombreuses expositions, certaines sur l’environnement exceptionnel du pays et d’autres sur son histoire. Le fameux traité de Waitangi est à l’honneur car il fut la première pierre de la coexistence entre colons et maoris.
Après avoir flâné en ville, nous patientons pour le départ nocturne du ferry en direction de l’île du Sud.
Après une courte nuit à son bord, emmitouflés dans nos duvet entre les sièges, nous apercevons Picton, le port d’arrivée.
Nous roulons alors au milieu des vignes jusqu’au parc national Abel Tasman et ses fameux paysages côtiers.
Sous un temps couvert, nous prenons un bateau-taxi et nous revenons à pied par l’une des randonnées les plus fameuse de l’île.
Le sentier longe la côte dans les sous-bois mais permet quelques sorties dans les nombreuses et paisibles criques.
Nous campons à nouveau la nuit suivante et commençons à comprendre la météo si spécifique de l’île, capable de changer du tout au tout en moins d’une heure.
Nous reprenons alors nos dégustations dans les domaines les plus ensoleillés de Nelson et du Marlborough, qui méritent leur belle réputation.
La carte de visite de Simon nous offre des accompagnements sur mesure, des vignes jusqu’au chai.
Le chapitre vin clos, nous continuons la route vers le Sud jusqu’à Kaikoura et ses larges populations d’otaries.
Le lendemain, nous faisons étape à Christchurch, la principale ville de l’île du Sud. Celle-ci a été ravagée par un puissant séisme en 2011 et malgré les immenses efforts de reconstruction, les stigmates sont encore bien présents.
Pour redémarrer rapidement l’activité s’est reconstruite dans des conteneurs colorés, apportant une touche plus légère au milieu des grues et des chantiers.
Les arbres de Nouvelle-Zélande semblent moins exotiques qu’en Australie, mais l’on trouve quand même des conifères multi-millénaires, les énormes kaoris.
Rejoins par Michaela et Paul, nous sommes désormais 6 en voiture, plus que bourrée à craquer.
Nous décidons de nous rapprocher des montagnes, et arrivons de nuit dans un camping très venteux.
Au réveil, la vue depuis la tente est une belle surprise. Nous sommes cernés par une belle chaine de montagnes, certaines encore légèrement enneigées.
Pour profiter plus longtemps de la beauté des lieux, nous cuisinons un copieux petit-déjeuner après une baignade générale dans le lac.
Pour le reste de la journée le programme est de profiter de Castle Hill, un magnifique chaos de blocs calcaires appréciés autant par les grimpeurs que par les promeneurs.
D’après le Dalaï Lama c’est un centre spirituel d’une importance universelle, et il est vrai qu’on se sent bien à errer et flâner au milieu de ces innombrables sculptures dorées par le soleil.
C’est vers les grands lacs que notre route continue ensuite, d’abord Tekapo avec sa chapelle et son eau translucide.
Pour la nuit c’est au suivant, le lac Pukaki, que nous établissons le camp. Celui-ci à l’avantage d’offrir la vue sur le mont Cook, le plus haut sommet du pays.
Au fur et à mesure de l’avancée vers Queenstown, la route devient de plus en plus spectaculaire.
A l’arrivée, c’est une vraie station touristique de montagne digne de Chamonix. Nous profitons du temps absolument sublime pour gravir le Ben Lommond, un sommet voisin facilement accessible depuis la ville.
L’ascension se mérite mais offre une vue sans pareille, notamment sur Queenstown et son grand lac.
Le plus sublime est cependant de l’autre côté, avec des versants bien affutés qui dévoilent leurs jeux d’ombre et lumière.
Nous redescendons de notre petit nuage pour retrouver la fine équipe à un beau dîner d’anniversaire.
Pour ne pas perdre la main, nous repartons le lendemain pour Milford Sound et arrivons de nuit sous une pluie battante qui nous contraint à dormir à 5 dans la voiture.
Au réveil, le paysage nous fait vite oublier la pénible nuit. Nous luttons malgré tout contre les namu, ces moucherons suceurs de sang qui laissent de belles démangeaisons.
Nous embarquons sans tarder à bord d’une croisière qui remonte le fjord jusqu’à la mer de Tasman.
Tout y est, entre paysages de montagne et de mer, cascades et otaries.
Une fois la balade terminée, nous reprenons tranquillement la route vers Queenstown, cette fois de jour, ce qui permet de profiter des nombreux lacets.
De retour en ville, le groupe se scinde entre ceux qui remontent à Auckland, ceux qui continue en voiture et nous, qui décrochons enfin les vélos du coffre pour nous remettre en selle.
C’est vraiment sympa de voir ces photos la!
Celle avec les étoiles derrière la tente est vraiment enorme.