Vivre et cuisiner à Yangshuo

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Pour nos derniers moments à Yangshuo avec Caroline, nous avions prévu un cours de cuisine dispensé par l’un des restaurants de la West Street.

Après avoir quitté notre hôtel gratuit et emménagé dans une auberge près du centre, nous commençons le cours par une visite du marché couvert. Complètement caché et pourtant tout près du centre, il est en deux parties : l’une pour les légumes et l’autre pour la viande.

Le marché des légumes

Les deux hangars sont immenses et les stands très similaires en dehors de quelques exceptions, comme malheureusement de la viande d’animaux un peu trop familiers. Les seuls ingrédients que nous y prenons sont les pâtes à dumplings (bouchées vapeur).

Pâtes pour bouchées vapeur toutes prêtes

Nous apprenons alors les bases de la cuisine chinoise (ou plutôt du Guangxi) avec Pimple notre très sympathique instructrice.

Au programme :

• nouilles sautées aux légumes
• poisson à la bière
• porc aigre-doux à l’ananas
• dumplings

Ingrédients des nouilles sautées

Les ingrédients de chaque portions sont déjà prêts dans des petits paniers, pour gagner du temps. Il nous reste à découper légumes et aromates.

C’est dans la bonne humeur, mêlée à de l’extrême concentration que nous réalisons ensuite notre repas de midi, entre cuisson au wok et façonnage des dumplings à la main. La dégustation est d’autant plus appréciée qu’elle se déroule sous le soleil.

Dégustation en terrasse

Papilles et estomacs rassasiés, nous quittons alors Caroline dont le voyage touche à sa fin. Le temps est toujours au beau fixe, nous partons donc à la chasse au coucher du soleil qui se cache sans cesse (le malin) entre les pics.

Suivant une carte touristique très hasardeuse, nous nous retrouvons au dessus de champs de kumquats qui s’étendent à perte de vue. Nous établissons là notre camp de base et profitons des dernières minutes de ce moment magique.

La grisaille revient dès le lendemain, mais pour éclairer nos journées nous retrouvons Sarah et Guillaume qui débarquent dans notre dortoir et égayent notre petite colonie de vacances.

Arrivant à peine à Yangshuo que nous connaissons déjà comme notre poche, nous les laissons découvrir les environs et partons plus au sud, partie encore inexplorée. Nous tombons par hasard sur un petit restaurant en terrasse au bord de la rivière Li. Le panneau nous indique « produits locaux » et « petite ferme ». Ni une ni deux nous voilà en train de déguster les aubergines frites, devenues notre plat favori.

Le hasard nous fait arriver en plein cours de peinture et nous regardons s’esquisser les paysages sous les pinceaux chinois. Un petit tour le long de la berge nous amène à un petit temple et une jolie grotte peu visités.

Le lendemain, nous nous accordons une attraction touristique idéale en cas de mauvais temps : la visite d’une grotte accompagnée de son bain de boue et ses sources chaudes.

« Touristique » est un faible mot pour décrire la Buddha Water Cave. Ils ont beau annoncer que la grotte a été gardée en l’état pour ne pas dénaturer l’endroit, le sol est bétonné tout le long du parcours et il est difficile d’apprécier les concrétions (pourtant magnifiques) éclairées par des couleurs criardes et affublées de panneaux lumineux décrivant les vagues formes reconnues.

Nous passons outre ces défauts et l’inévitable magasin de souvenirs souterrain quand arrive le bain de boue. Séquence hilarante lorsque Sarah se découvre phobique des sols vaseux. La tension redescend rapidement quand nous nous glissons dans les baignoires « naturelles » d’eau chaude et nous prélassons avant de sortir.

Sarah et Guillaume à la sortie du bain de boue

Les jours et les restaurants filent et c’est déjà l’heure de notre départ, les visas étant prêts à Guilin le temps de pédaler sur le chemin du retour. Après de nouveaux au revoir à nos amis cyclistes, nous nous mettons en selle vers le Nord.

La route est loin d’être agréable. Beaucoup de circulation, de travaux et peu de choses à apprécier aux alentours. C’est tête baissée que nous fonçons vers Guilin. A l’arrivée nous allons directement à la gare pour envoyer les vélos à notre prochaine destination et courons presque pour attraper les derniers instants de soleil au sommet de notre pic favori.

La récupération de nos passeports est plus longue que prévue, pour des raisons informatiques nous dit-on (excuse régulièrement utilisée). Petite frayeur car notre train est seulement quelques heures plus tard mais finalement tout colle et nous montons serainement à bord pour une nouvelle nuit en hard seat vers Kunming et le Yunnan, la star des provinces chinoises.

Albert et Colette en voyage

Par chance le train est vide (nous sommes 5 dans le wagon) donc les places pour dormir se trouvent facilement. Heureusement car une bonne nuit de sommeil s’impose pour la suite chargée de notre programme.

Une bonne nuit en perspective